Petite souris
🐭 – Texte écrit à chaud, retrouvé dans mes notes trois ans plus tard. J’ai longtemps hésité à le partager. Mais parfois, les mots savent mieux que nous ce qu’il est temps de libérer.
Petite souris traquée, personne ne répond à l’appel, car elle ne sait pas qu’elle peut appeler, crier, hurler ou encore pleurer.
Qu’est ce qui est normal ou ne l’est pas ?
Jusqu’où devra t-elle aller pour alerter ?
Sait-elle, elle-même qu’elle est en alerte, qu’elle devient un danger pour elle-même et les autres ?
Son cœur d’enfant viendra la sauver et lui faire souvenir qui elle était à son état pur mais déjà bien meurtri.
Pourquoi un tel rapport à la mort ?
Elle découvrira à travers des expériences douloureuses, en interrogeant des humains ou en lisant des livres que ce n’est pas si normal ce qu’elle a vécu et qu’elle a de quoi avoir une armure plus que rouillée. Que c’est normal qu’elle souffre. Que c’est normal que cette douleur se soit emparée de tout son corps jusqu’à l’intérieur de son cœur et qu’il lui faudra de nombreuses années pour se construire et vivre et non plus survivre. Qu’il faudra qu’elle enfante pour reprendre sa vie en main. Et que ses enfants lui permettront de mettre en lumière tout ce qu’il y a à réparer. Elle aurait tant aimé être soignée avant de devenir mère, mais elle n’avait pas encore assez d’amour propre. Elle fera des rencontres qui pointeront du doigt toutes les blessures qu’elle refuse de ressentir et reconnaître. Des rencontres aussi belles que brutales, mais nécessaires et éphémères.
Est-ce que certains humains ne devraient pas avoir l’interdiction de se reproduire ?
Pourquoi ces paroles aussi dures et si obscures ?
Peut-être bien que certains enfants sont venus au monde pour faire cesser ce qui se répète et transformer le mal en amour ?

Ecrit par Hélène Trendafilov
Encore envie de lire ?

Quand la langue arabe est revenue à moi
L’arabe est pour moi la langue du cœur, de l’âme, de la mémoire et de la rupture. Je ne l’ai jamais vraiment choisie, c’est elle qui est revenue à moi, comme un rappel silencieux de ce que je n’avais pas fini de comprendre.

Mon innocence volée : écrire pour ne plus fuir mon corps
La fuite vers l’intellect était une stratégie de survie. En écrivant un simple devoir en arabe, j’ai vu surgir la vérité : mon corps, je l’avais fui. Mon innocence, elle, avait été volée.

3 mantras qui m’ont sauvée : ces piliers invisibles qui m’ont empêchée de tomber
Trois mantras m’ont tenue debout quand tout s’effondrait.
L’une m’a appris que tout finit un jour.
L’autre que derrière chaque porte fermée, une lumière se prépare.
Et la dernière m’a rappelé que je tiens même quand je suis au bout, car cela fait partie de mon expérience sur Terre.
Ces mots simples sont devenus mes piliers invisibles.
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