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ENFIN LIBRE !

Nous sommes le 1er mai 2025, et c’est un nouveau départ.
J’ai enfin obtenu une ordonnance de protection et l’autorité parentale exclusive.
Après quatre années de luttes juridiques, c’est la fin d’un long combat, un combat psychologique, épuisant et invisible.

En 2019, j’ai quitté l’homme qui faisait office de mari et de père.
Je l’ai quitté pour retrouver la paix. Pour vivre librement.
Mais je n’imaginais pas l’enfer qui m’attendait.
Avec mes filles, nous avons fui à 500 kilomètres.
Je pensais être en sécurité.
Mais en partant, j’étais passée dans “le camp ennemi”.
Et c’est là que j’ai découvert une facette de lui que je n’avais jamais vue.
Je n’étais plus avec lui. Et pourtant, il continuait à exercer son emprise.
Ma liberté était devenue conditionnelle.

C’est le 23 novembre 2021 que j’ai trouvé la force d’aller au commissariat.
J’étais à bout. Démunie. Je ne savais plus comment protéger mes filles.
Ce jour-là, je suis allée déposer plainte.
D’abord pour elles. Puis, peu à peu, pour moi.
Pour nommer ce que j’avais subi.
Ce que je croyais être “normal”.
Ce qui ne l’a jamais été.

J’ai rencontré des juges froids, indifférents.
J’ai découvert l’extrême solitude de celles qui tentent de se protéger dans un système qui les broie.

Et puis j’ai découvert le cabinet de Maitre Pauline Rongier. Des femmes, des alliées. Sans recherche du gain financier mais celle de la justice.  J’ai aussi croisée le regard d’une juge humaine…

Humaine, ce mot semble banal, mais dans ce système, il est rare. Elle a lu, vu, compris et entendu. Et qu’est ce que ça fait du bien !

Ces femmes avocates, élèves avocates ont pris ma parole au sérieux.
Elles ont obtenu une suspension du droit d’hébergement pour Monsieur.
Désormais, il ne pouvait plus voir nos filles que dans un espace médiatisé.
Mais il a refusé. Il venait en bas de chez nous, en disant : “T’inquiète, je connais du monde ici.”
Comme pour me rappeler que, même loin, je ne serais jamais libre.

Je pourrais raconter tant d’autres choses, des détails sombres, humiliants et épuisants. Mais ce que je retiens aujourd’hui, c’est cette nuit.

Pour la première fois depuis des années, j’ai dormi autrement.
Avec un souffle plus profond.
Un sommeil sans guet-apens.
Parce que pour la première fois, la loi m’a protégée.

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